La tendance des jardins blancs
Une tendance captive les passionnés de jardinage en cette année 2024 !
Il s’agit des jardins blancs et ensauvagés. Inspirée par l'esthétique intemporelle du jardin blanc de Sissinghurst, cette nouvelle vague cherche à capturer la nature dans un état brut et sauvage, tout en célébrant la pureté et la tranquillité. Ces jardins caractérisés par des plantes indigènes et une conception paysagère minimaliste, offrent un refuge. Cette tendance encourage la biodiversité locale et l'utilisation de techniques de jardinage adapté à l’écosystème.
Histoire du jardin blanc
L'histoire du jardin blanc de Sissinghurst est un récit fascinant qui remonte aux années 1930, époque où l'écrivaine Vita Sackville-West a créé ce chef-d'œuvre végétal. Étendu sur 5 hectares et divisé en 10 espaces distincts, chacun ayant son propre thème, ce jardin est devenu une référence incontournable dans le domaine. Vita a choisi d’utiliser des bordures d'arbustes et de plantes à fleurs blanches ou à feuillages argentés qui conférent au lieu une atmosphère unique.
Vita Sackville-West, est une femme de lettres qui a été la compagne de Virginia Woolf, a dédié ce jardin blanc à son amie. Depuis sa création, ce jardin a inspiré de nombreux jardiniers et paysagistes qui ont cherché à reproduire ses charmes pour leurs propres clients.
Ce qui attire tant de passionnés vers le jardin blanc, c'est sa capacité à séduire un large éventail de personnes, des amateurs de jardinage aux universitaires en passant par les artistes, les écrivains, et les admirateurs de la famille Woolf.
Loin de la littérature de Virginia Woolf, Vita a découvert une nouvelle richesse dans sa vie : un mari et un jardin. Avec son époux Harold Nicolson, diplomate de profession, elle a métamorphosé leur domaine de Sissinghurst en un jardin d'exception. Vita a bravé les conventions en créant un paysage éblouissant où le blanc règne en maître. Pour elle, le blanc n'était pas simplement une absence de couleur, mais une palette infinie de nuances, évoquant des visions presque irréelles, surtout sous la lumière douce du crépuscule ou de la lune.
Les voyages de Vita, imprégnés des cultures du monde entier, ont apporté une richesse supplémentaire à son jardin. Des plantes exotiques, rapportées de ses périples en France, en Italie, en Iran, en Grèce et au Chili, ont trouvé leur place dans ce tableau botanique.
Le couple, passionné de jardinage, a entrepris de transformer un terrain sauvage en un jardin unique. Vita, en plus de ses talents de paysagiste, a partagé ses connaissances à travers sa rubrique hebdomadaire dans "The Observer", contribuant ainsi à populariser Sissinghurst et attirant les curieux dans son sanctuaire végétal.
Les éléments d'un jardin blanc
La création d'un jardin blanc demande une attention méticuleuse à chaque détail. Les feuillages, aux formes et textures variées, jouent un rôle crucial dans la création de contrastes saisissants. Les associations subtiles entre les verts et les floraisons blanches ajoutent une touche de subtilité à l'ensemble.
En ce qui concerne le choix des plantes, les options sont vastes. Des dahlias aux lys en passant par les roses blanches, le laurier-thym, le jasmin étoilé et l'oranger du Mexique, chaque espèce contribue à embellir ce tableau immaculé. Les plantes à feuillage blanc, comme l'hosta ou l'euphorbe, enrichissent davantage l'esthétique du jardin.
Sources : Éloge de la haie, pour une désordre végétal, sonia feertchak - Journal de mon jardin, Vita Sackville-West - Tony Lord, Le Jardin anglais de Vita Sackville-West -