Trouver mon jardinier - paysagiste

logo de la société comingaia

LA FORÊT HYBER 

Fabrice Hyber explique qu’il ne se considère pas comme un artiste écolo, mais plutôt comme un artiste écoresponsable. Il souligne que les artistes ont une responsabilité dans la façon dont leurs œuvres sont produites, et il insiste sur l’importance de faire attention à la méthode de fabrication. Depuis 1997, en collaboration avec son père, il a semé une forêt artificielle de 100 000 arbres, comprenant des fruitiers et des résineux, sur 70 hectares d’une vallée de sa Vendée natale.

Il choisit de semer les arbres plutôt que de les planter. C’est plus doux pour eux et pour la terre, et ça permet d’apprendre vraiment. Même si ça demande plus de temps, c’est comme ça que ça doit se faire, selon lui. C’est juste la façon dont la vie fonctionne.

La forêt de l'artiste

« J’ai semé ma forêt il y a maintenant 25 ans parce que je voulais absolument protéger l’endroit où j’avais grandi de cette agriculture qui est en train d’arriver. D’abord, il y a eu le remembrement dans les années 70, qui a détruit tous les buissons. Donc ce sont des terres qui s’appauvrissent petit à petit, alors que cette vallée était au départ un terrain pauvre. Il n’y avait pas beaucoup de culture, ce n’était pas du tout actif. Maintenant, c’est devenu le contraire, car c’est un endroit qui est riche. C’est un biotope incroyable, avec beaucoup d’arbres différents. » Fabrice Hyber

Les arbres, une source d’inspiration infinie, seront le thème central des tableaux exposés à Chaumont-sur-Loire. Pas juste des reproductions fidèles d’arbres observés, mais plutôt des représentations imaginaires qui s’épanouissent telles des idées en plein essor. « Dans la forêt dont je prends soin depuis mon enfance, on trouve aujourd’hui une diversité impressionnante d’arbres. Il y a les séquoias que j’ai plantés lorsque j’étais petit, ainsi que des frênes, des saules, des pins, des acacias, des marronniers, des noisetiers, des poiriers sauvages, des merisiers… et même quelques palmiers. Parmi eux, se dressent fièrement des chênes vieux de trois siècles », partage l’artiste-entrepreneur qui ouvre les portes de son domaine, situé au nord de La Rochelle. « Je porte un amour particulier au cormier [ou sorbier domestique], dont le bois rose d’une grande solidité est souvent utilisé pour la fabrication d’outils ou d’engrenages de moulins à vent. »

 

La forêt semée, source d’inspiration artistique

Contrairement aux forêts de monoculture, qui ont tendance à épuiser les sols, le plasticien a décidé d’opter pour un mélange d’espèces. Fabrice Hyber souhaite transformer sa forêt en une barrière écologique. Cependant, plutôt que de planter des arbres, il a choisi de semer environ 300 000 graines afin de favoriser un mélange harmonieux des essences.

 

La passion de Fabrice Hyber pour le monde organique

Enraciné dans ses origines agricoles, le monde organique intéresse Fabrice Hyber. Ses débuts en tant qu’artiste, vendant des aquarelles des marais vendéens sur les plages et les marchés de La Rochelle, lui rappellent ses liens profonds avec la nature. Cependant, son exploration créative ne se cantonne pas à la flore.

Hyber nourrit également un vif intérêt pour la notion de mutation. En collaboration avec Pascale Cossart, éminente spécialiste de la microbiologie cellulaire à l’Institut Pasteur, il crée un ouvrage scientifique illustré sur les microbes unicellulaires. Le thème du biotope, envisagé comme une utopie et un mode de vie, imprègne son travail depuis longtemps.

 

Avant-propos de Fabrice Hyber pour son livre

C’était au début de l’année 2020, en janvier, Pascale Cossart m’avait donné rendez-vous à l’Académie des sciences. J’y croisai Sophie Leroi, chef de cabinet des secrétaires perpétuels, que j’avais déjà rencontrée à I'Institut Pasteur en 2010 : je n’étais pas en terre inconnue…

Pascale Cossart me proposa de l’accompagner dans la réalisation d’un livre sur la microbiologie. J’allais dire oui, mais je voulais en savoir plus. Elle me parlait de microbes, puis me dit qu’elle n’aimait pas ce mot, elle me parlait de vulgarisation, mais surtout éviter le vulgaire, puis de bactéries sympathiques et de virus <non vivants> : ces doutes m’enchantaient. J’ai eu envie de me plonger dans ce monde et d’apprendre en même temps.

Puis une pandémie s’en mêla. Après un premier confinement, en juin, le premier texte arriva, puis une première maquette puis deux, puis trois, puis quatre et cinq maquettes.

Soucieux de ne pas faire d’erreurs, je demandais les corrections à Pascale systématiquement ! L’échelle, les formes, les interactions, cinq cents à six cents dessins plus tard, une version définitive vit le jour j’ai fait une belle randonnée en Microbie.

Sources : radio France, Fabrice Hyber : "Les artistes sont là pour créer des choses qui vont ouvrir des portes" - Le monde invisible du vivant : Bactéries, archées, levures/champignons, microalgues, protozoaires et virus, Pascale Cossart et Fabrice Hyber -

bouton de retour haut de page