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Herbes indésirables

Les mauvaises herbes, des indésirables ?

 

Pour beaucoup de jardiniers, une « mauvaise herbe » est une plante qu'on arrache. Certains vont même jusqu'à utiliser des herbicides, sans réfléchir, la considérant indésirable, gênante, nuisible et potentiellement toxique. 

 

"Elle pousse sans vergogne là où elle ne devrait pas, au cœur de nos potagers, de nos pelouses. Quel scandale !"

 

Cependant, de plus en plus de personnes partagent la pensée du philosophe américain Ralph Waldo Emerson « Qu’est-ce qu’une mauvaise herbe ? Une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus. » 

Plutôt que de maudire ces végétaux, source de préoccupation uniquement pour ceux qui cherchent à les éliminer. Il est plus juste de considérer ces plantes comme ayant des propriétés oubliées, car nous les utilisons depuis la nuit des temps. Il nous appartient donc de les réhabiliter et d'en tirer profit pour notre bien-être quotidien. Prenons conscience que ces herbes représentent l'expression de la nature, une manifestation spontanée de la biodiversité aujourd'hui si menacée. Chacun devrait donc se réjouir d'accueillir dans son potager ces plantes abondantes et variées, signes de la vitalité de la terre qui fait croître ses légumes.

Dans un langage plus formel ou technique, les "mauvaises herbes" sont désignées sous le terme "adventices". Cette appellation dérive du latin "adventicius", signifiant "qui vient du dehors", dérivé lui-même du verbe "advenio", signifiant "arriver". Ce sont des plantes qui proviennent d'ailleurs.

L'emploi de ce terme a débuté à la fin du XVIe siècle par les agronomes, présentant l'avantage de ne pas être péjoratif. Certains mentionnent les "herbes folles", plus poétiques mais légèrement condescendant. 

Néanmoins, le terme "malherbologie" persiste pour décrire l'ensemble des sciences et techniques liées à l'étude de ces végétaux indésirables et à la lutte contre eux. 

 

Les mauvaises herbes, les adventices et les herbes folles ont jadis été précieuses : avant l'avènement de la chimie, bon nombre de ces plantes indésirables servaient de remèdes. On en retrouve d'ailleurs des vestiges dans nos salles de bains : l'aspirine tire son nom de la spirée ulmaire, plus familièrement appelée reine-des-prés ; la digitaline utilisée en cardiologie provient de la digitale, une plante très toxique aux tiges ornées de petites fleurs colorées, à la fois redoutables et fascinantes. Des herbes comme le rumex et le pissenlit ont également la vertu de décompacter et d'aérer le sol grâce à leurs racines pivotantes, qui en même temps enrichissent le sol en minéraux. Les mauvaises herbes ne sont pas intrinsèquement maléfiques ; c'est le cultivateur et le jardinier qui les jugent ainsi, décrétant un combat entre les végétaux bénéfiques et néfastes. Dans les champs et les jardins, des batailles souterraines se livrent pour l'absorption des éléments nutritifs du sol, tandis que des batailles aériennes se déroulent pour la lumière et l'espace disponible.

Face aux défis posés par le changement climatique et les catastrophes qui en découlent, la préoccupation de préserver la Terre et toute forme de vie est devenue primordiale. Ces dernières années, le sort des plantes indésirables divise : certains continuent à vouloir les éliminer, tandis que d'autres prônent leur protection.

La question est complexe : les mauvaises herbes sont souvent des plantes indigènes qui poussent rapidement et se répandent facilement. Par exemple, face au tenace liseron et au plantain, les variétés cultivées ne font pas le poids. En revanche, les espèces exotiques envahissantes, qu'on appelle aussi EEE2, sont généralement des plantes importées intentionnellement ou accidentellement par l'homme, et qui, une fois installées, peuvent menacer les espèces indigènes de l'écosystème. Les invasions biologiques sont reconnues comme l'une des principales pressions exercées sur la biodiversité mondiale. Heureusement, toutes les plantes exotiques ne deviennent pas envahissantes : 90 % d'entre elles s'adaptent paisiblement à leur nouvel environnement sans causer de tort.

On estime à environ 250 le nombre d'espèces d'adventices d'importance en France, parmi lesquelles une trentaine sont extrêmement répandues, bien que plus d'un millier aient été répertoriées. 

 

Une diversité florale considérable est représentée par plusieurs familles botaniques : 

 

indésirables fleurs adventices jardin

La famille des Poacées, comprenant les graminées telles que les chiendents, les digitaires, l'ivraie, les sétaires, la folle avoine, les vulpins, le brome stérile, etc., détient la plus grande variété d'espèces. 

Les Astéracées, anciennement Composées, présentent également une gamme impressionnante avec des séneçons, des galinsogas, des camomilles, des chardons, des laiterons, des laitues, des chrysanthèmes, des bleuets, la lampourde et la redoutable ambroisie. 

Les Amaranthacées jouent également un rôle notable avec de nombreuses espèces, notamment abondantes, de chénopodes, d'arroches et d'amaranthes.

Les Brassicacées ou Crucifères, comprenant la bourse-à-pasteur, la cardamine hirsute, la barbarée vulgaire, la ravenelle, les moutardes et les passerages, ne sont pas en reste. 

Les Polygonacées sont représentées par les rumex, les renouées et les oseilles. 

D'autres familles telles que les Malvacées (mauves), les Renonculacées (adonis et renoncules), les Solanacées (datura, morelles), les Boraginacées (bourrache, grémil des champs, myosotis des champs), les Papavéracées (coquelicots, fumeterre), les Caryophyllacées (stellaire moyenne, spergule des champs, compagnon blanc), les Euphorbiacées (euphorbes, mercuriale annuelle), les Géraniacées (érodium à feuilles de ciguë), les Rubiacées (gaillet gratteron), les Cucurbitacées (bryone dioïque), les Convolvulacées (liseron des champs), les Lamiacées (lamier pourpre, lamier amplexicaule), les Valérianacées (mâches), les Urticacées (orties), les Oxalidacées (oxalis), les Violacées (pensée des champs), les Plantaginacées (plantains, véroniques), les Portulacacées (pourpier), les Équisétacées (prêle des champs), les Résédacées (réséda jaune), les Apiacées ou Ombellifères (égopode, peigne-de-venus), et les Fabacées ou Légumineuses (vesces et quelques gesses) complètent cette riche diversité végétale.

 

herbes folles pelouse végétaux

 

Une dissémination involontaire :

 

Nombre de nos adventices actuelles ont été introduites dans nos régions par diverses activités humaines, souvent liées à l'agriculture, mais pas exclusivement. Le bétail et les humains ont inlassablement transporté, à travers les âges, une multitude de « diaspores »  (terme désignant les parties des plantes responsables de leur reproduction à distance) souvent pourvues de crochets ou de poils susceptibles de s'accrocher au pelage ou aux vêtements, tandis que d'autres adhéraient aux sabots ou aux semelles des chaussures.

Certaines ont voyagé jusqu'à l'autre bout du monde dans des ballots de laine de mouton, étant spécifiquement repérées près d'anciennes usines de fabrication de tissus en laine. D'autres ont traversé les océans dans le ballast des bateaux. Ainsi, après avoir colonisé l'Europe, ces charmantes voyageuses se sont paisiblement installées là où les habitants du Vieux Continent ont choisi de s'établir, cultivant principalement des plantes proche-orientales qu'elles accompagnaient depuis longtemps. De nos jours, on les retrouve en Amérique du Nord et du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande, tandis que de nombreuses Américaines entreprenantes ont solidement pris racine chez nous.

Voilà un exemple frappant de mondialisation !

 

Des concurrentes pour nos cultures ? 

 

Certes, lorsque nous implantons une plante dans le sol à des fins personnelles ou pour nos animaux, notre seul désir est qu'elle tire le meilleur parti de tous les éléments que la nature met à sa disposition. 

Cependant, la nature semble avoir une opinion différente, car elle fait spontanément pousser une diversité de végétaux robustes qui entrent en compétition avec nos céréales, nos légumes ou nos plantes ornementales pour la lumière, l'eau et les nutriments. Certaines émettent des substances inhibitrices entravant la croissance des espèces voisines, y compris celles que nous cultivons, voire les parasitent, comme les orobanches chez nous ou les Striga en Afrique. 

La gravité de la situation dépend du lieu – sol et conditions climatiques –, des espèces d'adventices présentes et de leur densité, ainsi que des pratiques culturales telles que la fertilisation, le désherbage, etc.

Quoi qu'il en soit, une perte de rendement est inévitable par essence, à moins de pouvoir éliminer de manière durable toutes les plantes indésirables, ce qui semble peu probable. On estime cette perte à environ 10% à l'échelle mondiale, bien moins que le gaspillage alimentaire qui atteint environ la moitié de la production à travers les circuits de distribution et la gestion domestique des denrées.

 

Par définition, les "mauvaises herbes" entravent nos cultures. Cependant, de manière surprenante, elles peuvent également revêtir un intérêt pour le jardinier ou l'agriculteur. Certes, il faut avoir un esprit particulièrement ouvert pour le reconnaître, mais de nombreuses études le démontrent.

 

Les avantages des "Mauvaises herbes" ! 

oiseau animal jardin

 

Un garde-manger pour les auxiliaires :

 

Il a été récemment constaté que les adventices peuvent contribuer au contrôle des parasites des plantes cultivées. Aux États-Unis, les agronomes de pointe encouragent l'utilisation des adventices à cette fin. Par exemple, face au carpocapse du pommier, à la piéride du chou ou aux pucerons, diverses plantes sauvages favorisent l'augmentation des prédateurs. Ces adventices servent de source alimentaire à de nombreux "auxiliaires des cultures", qu'il s'agisse d'oiseaux, d'insectes, d'autres invertébrés ou de divers microorganismes, constituant ainsi un véritable réservoir de biodiversité, tant animale que végétale. Certaines d'entre elles ont même la capacité de repousser les ravageurs des cultures, comme la tanaisie au parfum marqué (illustrée ci-contre), une cousine du pyrèthre utilisé comme insecticide. 

En agissant comme une couverture efficace du sol, ces plantes, en fonction de leur densité, limitent ou préviennent l'érosion, un aspect particulièrement crucial. Les terres nues se détériorent rapidement sous l'effet des intempéries, entraînant la perte de nutriments et pouvant causer des ravines profondes dans les parcelles. Les adventices contribuent à aérer le sol de manière similaire à une sous-soleuse. De plus, elles atténuent l'impact des gouttes de pluie en le protégeant grâce à leur rôle de couverture du sol. Ces plantes bénéfiques représentent l'un des moyens naturels que le sol utilise, par analogie anthropomorphique, pour se régénérer, améliorer sa structure, favoriser l'aération et assurer sa protection. Leur action peut être comparée à celle des engrais verts employés par les agriculteurs.

potager terre culture légumes

 

Des indicatrices de sol :

 

Certaines de ces espèces jouent également un rôle de "bio-indicateur", leur présence permettant de déterminer plus ou moins précisément les qualités ou défauts d'un sol agricole, révélant ses carences ou excès en matière organique végétale ou animale, en nitrates ou en minéraux, signalant d'éventuels tassements ou une dégradation potentielle.

Cette particularité s'explique par le fait que les plantes, de manière générale, ont des exigences spécifiques, ce qui les conduit à pousser sur le type de sol qui leur convient le mieux. Ainsi, leur simple présence peut fournir des indications utiles sur la nature du lieu, permettant du même coup d'évaluer, d'un point de vue horticole, les qualités et les défauts du terrain.

Par exemple, le pis en lit et le cirse des champs indiquent des sols lourds et argileux, tandis que le tussilage et la prêle signalent un sol humide. Le grand plantain et la matricaire révèlent un sol tassé. La petite oseille et la renoncule rampante apprécient les sols argileux et acides, tandis que diverses plantes calcifuges, telles que la fougère aigle, la calune, la bruyère, la myrtille, le châtaignier, l'ajonc, le genêt à balai, la germandrée scorodoine, etc., mettent en évidence un sol acide. En revanche, les sols calcaires secs sont caractérisés par la pimprenelle, le silène enflé, la carotte sauvage, la centaurée jacée, etc.

Les sols riches en humus accueillent des plantes telles que l'adonis, le pied d'alouette, la moutarde blanche, le liseron, le coquelicot, le lamier pourpre, la véronique de Perse et la camomille allemande. Ceux riches en azote sont propices à l'ortie dioïque, tandis qu'une saturation en azote favorise l'ortie brûlante. D'autres indicateurs de sol incluent la morelle noire, la fumeterre, le chénopode blanc, l'amaranthe réfléchie, l'armoise, la moutarde sauvage, le sisymbre et le gratteron. La stellaire moyenne, quant à elle, témoigne d'un sol équilibré et riche en humus. Enfin, la menthe des champs, la renouée persicaire, le colchique et la consoude préfèrent les sols humides et mal aérés.

 

adventices vignes fleurs culture

 

Elles régénèrent le sol :

 

Il semble que ces plantes exercent une action rééquilibrante sur la terre en accumulant les éléments qui lui font défaut pour les restituer lors de leur décomposition. Elles sont réputées pour leur capacité à concentrer les minéraux et les oligo-éléments qui tendent à s'épuiser dans un sol soumis à une culture intensive. Certains de ces végétaux sont dotés de longues racines, leur permettant d'explorer profondément le sol pour y puiser des nutriments, bien au-delà de la portée des plantes cultivées. Ainsi, elles mettent en circulation des éléments qui, autrement, resteraient inutilisables. 

Par le passé, la pratique de la jachère, consistant à laisser reposer le sol, favorisait l'émergence de plantes compensant les carences induites par la culture. Les adventices sont ainsi reconnues comme un facteur de régénération du sol.

mouche jardin fleurs insecte

 

Une abondance d'insectes habite le jardin

 

Comprenant notamment des pollinisateurs essentiels tels que les abeilles sauvages, les papillons, les coléoptères, et même les mouches, qui, contrairement aux idées préconçues, ne se limitent pas aux cadavres et aux excréments, mais apprécient le pollen et le nectar des fleurs autochtones, y compris celles considérées comme adventices. Les fleurs avec un nectar exposé attirent les mouches et les coléoptères (Ombellifères), celles avec une protection accrue sont visitées par les abeilles (Labiées, Crucifères), et celles avec un long tube attirent uniquement les papillons (chèvrefeuille).

 

Dépasser la dichotomie "utile" ou "nuisible" dans la classification traditionnelle des animaux est crucial, car la connaissance accrue de leur vie révèle que beaucoup d'entre eux oscillent entre ces catégories en fonction des circonstances. Même les animaux considérés comme "nuisibles" jouent un rôle dans la chaîne alimentaire, contribuant finalement à la survie des espèces "utiles". Parfois, une perspective différente permet de voir la valeur intrinsèque de chaque créature. 

 

La perturbation par les activités humaines peut entraîner des déséquilibres dans l'écosystème, favorisant le développement excessif de certaines espèces

 

Les activités humaines peuvent générer des "nuisibles" en favorisant leur accès à une abondance de nourriture dans un jardin, déviant ainsi de leur milieu naturel.

 

Hérisson abris jardin auxiliaires animal

 

Vers un équilibre écologique

 

Si votre jardin est diversifié grâce à des biotopes variés, une multitude de végétaux et des méthodes de culture saines, il abritera les prédateurs naturels des animaux qui, sans limitation, pourraient devenir nuisibles. L'inclusion d'espèces indigènes, souvent qualifiées de « mauvaises herbes », peut attirer une gamme d'insectes « auxiliaires » se nourrissant de pucerons, de chenilles dévoreuses (comme les ichneumons, guêpes parasites pondant directement dans ces dernières) et d'autres "ennemis" des cultures. Les coccinelles sont bien connues, mais les araignées, notamment les araignées-crabes se camouflant en imitant la couleur des fleurs, sont moins familières; pourtant, elles contribuent à réguler la population d'insectes en se nourrissant littéralement de ces derniers.

L'identification des animaux, surtout des insectes, peut être complexe, mais l'effort en vaut la peine (non seulement pour le plaisir de l'observation, mais aussi pour détecter d'éventuelles attaques parasitaires et vérifier si les prédateurs sont déjà à l'œuvre). Parmi les mammifères, le hérisson apprécie les broussailles, les tas de bois et de feuilles, les vieux murs, les haies et les jardins. Actif au crépuscule et la nuit, son régime alimentaire varié inclut insectes, chenilles, limaces, escargots, vers de terre, lézards, campagnols et fruits. Encouragez la faune sauvage!

 

Multiplier les refuges pour la faune sauvage

Ce n'est pas difficile, mais cela nécessite une intention délibérée. Un amas de bûches, de bois mort, de branches coupées, ou simplement de feuilles mortes, fournira un abri non seulement aux hérissons, comme évoqué précédemment, mais également aux salamandres, aux coléoptères (lucanes), aux araignées, attirant ainsi renards et oiseaux. Une simple flaque d'eau ou un mur décrépi peuvent attirer de nombreux petits animaux. Certains pourraient estimer que cela semble peu soigné, mais même une tuile, une dalle de pierre, voire un morceau de tôle ondulée (certes peu esthétique) placé discrètement dans un coin du jardin, offrira un refuge apprécié par de nombreux animaux. Qui sait, peut-être un crapaud ou une grenouille y passeront-ils l'hiver.

 

tondeuse pelouse jardin herbes

 

Modérez l'usage de la tondeuse 

 

Conservez des zones de jardin non tondues ou ajustez la hauteur de coupe de vos pelouses pour offrir un habitat plus favorable aux animaux. Cette approche favorisera également une floraison plus abondante. Permettez aux fleurs de produire des graines, une source de nourriture appréciée par les oiseaux granivores. Évitez de les couper, créant ainsi des mangeoires naturelles sans frais supplémentaires. Les tiges creuses des plantes abritent des abeilles solitaires, des perce-oreilles, et divers autres insectes en hibernation; ne les éliminez pas à l'automne.

Les lierres et les plantes grimpantes, surtout celles dont le feuillage persiste en hiver, offrent une protection et dissimulent les nids d'oiseaux. En laissant un peu plus de désordre dans votre magnifique jardin, vous créerez rapidement un véritable paradis pour la faune, répondant à ses besoins essentiels.

 

Une "mauvaise herbe" est souvent perçue comme une plante indésirable, gênante ou nuisible, poussant dans des endroits où elle n'est pas souhaitée, comme les potagers ou les pelouses.

Les herbicides sont utilisés par certains jardiniers pour éliminer les mauvaises herbes qu'ils considèrent comme nuisibles ou potentiellement toxiques pour leurs cultures ou jardins.

Emerson considère une mauvaise herbe comme une plante dont les vertus n'ont pas encore été découvertes, suggérant qu'elles pourraient avoir des propriétés bénéfiques inconnues.

Les mauvaises herbes peuvent être des indicateurs de la qualité du sol, contribuer à sa régénération, servir de refuge et de source de nourriture pour la faune, et même aider à contrôler les parasites des plantes cultivées.

Techniquement, les mauvaises herbes sont appelées "adventices", un terme dérivé du latin "adventicius", qui signifie "qui vient de l'extérieur".

Il y a environ 250 espèces d'adventices d'importance en France, avec plus de mille espèces répertoriées.

Les mauvaises herbes appartiennent à diverses familles botaniques, comme les Poacées, Astéracées, Amaranthacées, Brassicacées, Polygonacées, entre autres.

Bien qu'elles puissent concurrencer les cultures pour les ressources, certaines mauvaises herbes peuvent aussi apporter des avantages écologiques, comme le contrôle naturel des parasites et la contribution à la biodiversité.

De nombreuses adventices ont été introduites dans différentes régions via des activités humaines, comme l'agriculture, et ont voyagé avec le bétail, sur les vêtements, ou dans des matériaux comme le ballast des bateaux.

Elles offrent un habitat et une source de nourriture pour divers animaux, notamment des pollinisateurs et des prédateurs naturels des parasites des cultures.

Leur présence peut indiquer les caractéristiques d'un sol, comme sa composition, son humidité, et sa fertilité.

En attirant et en nourrissant une variété d'animaux, elles contribuent à un équilibre écologique, réduisant la nécessité de pesticides et favorisant la diversité biologique.

Oui, conserver des mauvaises herbes peut être bénéfique pour la biodiversité, la santé du sol et l'équilibre écologique du jardin.

Sources : Éloge de la haie, pour une désordre végétal, sonia feertchak - Bienvenue aux "mauvaises herbes" du jardin, elles soignent, elle nourrissent ou sont tout simplement esthétiques, François Couplan -

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